Aurélien Le Duc

Femme nue par Aurélie Le Duc - Nude Art

Début dans la photo de modèles

Je suis venu à la photographie assez jeune, je n’avais que quinze ans. C’était en 1996. Comment ? En achetant mon premier boitier (un dynax 500 si) et en explorant ses possibilités. Puis les sirènes du labo noir et blanc et de la chambre noire ont retenti. La même année, je transformais la salle de bain de mes parents en lieu de développement et tirages. Alors, j’ai commencé à jouer à l’apprenti sorcier, à tester des révélateurs, des films… Bref tout cela un peu de façon brouillonne.
A cette époque, il va sans dire que le nu n’était pas d’actualité. En 1998, je passe dans la catégorie supérieure, question matériel : je remplace mon dynax 500 si par un 700 si, je revends mes zooms et investis dans des focales fixes, qui depuis, ne me quittent plus. A partir de 2004, je me lance (péniblement au début) dans la photo de modèles. Du portrait pour commencer. Je rencontre aussi Philippe Bachelier au cours d’un stage ce qui a beaucoup amélioré ma pratique du tirage.
Depuis, j’ai cédé aux joies du moyen format, et du télémétrique.

La confiance, clé de la réussite

Une séance photo de nu ? je ne sais pas si l’on peut parler d’une séance photo, mais d’une collaboration que j’aime voir s’étaler sur plusieurs semaines, plusieurs mois, voire plus. Au départ, nous commençons toujours par se chercher, on apprend à se connaitre, à se faire confiance. Confiance. C’est bien la clef de la réussite. Un modèle ne laisse rentrer quelqu’un dans son intimité que si elle a confiance. Et c’est ce que je recherche : établir un lien de confiance, et capter l’émotion qui va s’en dégager.
Chez moi, une séance photo n’est jamais très longue car au bout d’un moment tout le monde se fatigue, et plus rien de bon ne peut se produire. Si une séance dure un après midi il y a beaucoup de pauses, de discussions, de moments de détentes.

Photo de femme nue en extérieur par Aurélien Le Duc

L’argentique toujours d’actualité

Mon matériel de prédilection, aujourd’hui ce sont mes deux télémétriques: en 24*36 et en MF. J’ai également investi dans deux chambres 4×5 inch. Pendant le maniement de ces deux grosses bestioles, le temps s’arrête. Comme vous le constatez je suis resté attaché au film. J’utilise majoritairement des films Ilford HP5 + et Delta 100, et souvent un filtre rouge, pour le nu en extérieur. Cela dramatise les cieux et éclaircit la peau. J’aimais beaucoup travailler avec les films Forte 200, malheureusement, ces films ne sont plus produits. J’aimais la sensibilité étendue dans le rouge de ces émulsions. Aujourd’hui il semble que le rollei superpan remplisse cette lacune.

Portraits de femmes nues

Comme je l’ai dit plus haut ce que j’aime c’est capter des émotions. C’est pourquoi la plupart du temps je préfère parler de « portraits de femmes dénudées » plutôt que de « nu » au sens strict du terme. En studio, dans un décor intérieur ou en extérieur, tout ce qui m’inspire me donne des ailes.

Noir et blanc presque exclusivement

J’aime le noir et blanc car en argentique on peut le façonner, le travailler le faire vivre, ce que je fais dans mon atelier / laboratoire. Aujourd’hui je ne travaille presque exclusivement qu’en noir et blanc. Quand je fais de la couleur c’est au Polaroid SX 70 chargé en films Impossible PX 680. D’un coté le prévisible, avec le noir et blanc, de l’autre l’aléatoire.

Projets photographiques

Mes projets : continuer à réaliser le portrait de la féminité. J’en ai d’autres, mais encore à l’état embryonnaire…

Jeune femme nue en extérieur par Aurélien Le Duc

AURÉLIEN LE DUC
www.aurelienleduc.com