Philippe Zimmermann

Né en 1964, je m’intéresse à la photographie dès 1980, et rapidement je commence à faire du noir et blanc. Très vite, j’ai commencé à développer mes films dans la salle de bains familiale. Pour les agrandissements, ce sera le laboratoire d’un club photo.
Quelques années de photographie animalière, avec les ours et les loups en Italie dans les Abruzzes, et ensuite le studio pour photographier des personnes. Je pratique le portrait et le nu depuis 1991, majoritairement en noir et blanc. J’ai suivi des stages au Festival Européen de la Photo de Nu à Arles (FEPN) en 2003 et 2004, et lors de ces stages j’ai pu améliorer mes connaissances et surtout échanger avec d’autres photographes de nu.

Philippe Zimmermann, photographe de nu artistique d'origine suisse

La photo de rue a toujours été mon deuxième sujet, à chaque voyage j’essaye de faire quelques films, mêmes lors de cours séjours.
Depuis 2011 je me suis remis au grand format, 8×10’’ et 13x18cm, j’ai aussi découvert le tirage par contact et les tirages au platine-palladium. Toujours ancré dans le noir et blanc, probablement dû à un léger daltonisme.
Je vis et fais la majorité de mes photographies en Suisse à Monthey, où j’ai un laboratoire et un studio.
J’ai exposé :
• En 2011 : 20 ans de photo de nus.
• En 2012 : Venise
• En 2014 : Venise (moyen format noir et blanc)
• En 2015 : Florence (noir et blanc)
Et diverses expositions collectives dans des associations locales.

1. Quand et comment êtes-vous venu à la photographie ?

En 1980, j’ai retrouvé le vieux 6×6 bi-objectif que mon père n’utilisait plus, et j’ai commencé à apprendre à faire des photos avec.

2. Pourriez-vous nous décrire en quelques lignes, une séance photo de nu ?

Préparation du matériel, chargement des dos avec les films, mise en place du premier éclairage, réglage des différentes sources de lumière.
Accueil du modèle, je lui explique comment je travaille (le film c’est différent, et le grand format encore plus, que le numérique), le style de photos a déjà été discuté avant la séance.
Une première série de photo avec des poses «standards» pour se mettre en train et montrer au modèle avec un appareil numérique quel genre de résultats cela va donner.
Ensuite passage aux photos noir et blanc sur film, je dirige le modèle au début et ensuite je lui laisse l’initiative des poses, je corrige éventuellement selon la lumière en place. Je fais aussi quelques fois des polaroids, les modèles me demandent souvent si elles peuvent les garder.

3. Votre matériel photo de prédilection – Matériels utilisés ?

Hasselblad, chambre Linhof 13x18cm ou Deardorff 8×10’’.
Fuji XT-1 pour la partie numérique.
Eclairage continu tungstène ou flash de studio.

4. Quel type de photos aimez-vous faire ?

J’aime beaucoup mettre en scène le contraste entre un corps féminin nu et un environnement complètement décalé, j’ai fait quelques séries que j’ai appelées «nu industriel», des nus dans des anciennes usines, ou des friches, ou encore des maisons abandonnées, ce décalage me plaît beaucoup. Depuis peu, je m’intéresse aux premiers nus photographiques et je cherche à refaire ce style de photos un peu désuètes, mais très simples dans leur décor.

5. Etes-vous plutôt noir et blanc ou couleur ?

Définitivement noir et blanc, j’ai toujours échoué lors de ces tests des petits points de couleurs avec un chiffre à l’intérieur, cela veut dire que je suis un peu daltonien.
Et donc le noir et blanc est mon univers. Je fais toujours des photos sur film, j’ai la chance d’avoir un labo permanent, bien installé, et depuis deux ans je fais la majeure partie des mes produits moi-même, je maîtrise la chaine presque au complet, sauf les films bien sûr !

6. Avez-vous des projets autour de la photo ?

J’ai quelques projets qui devraient se mettre en place, une série de portraits des gens de ma région, en grand format 8×10’’, dans le style d’Avedon avec «Visages de l’Ouest», mais en tirages contacts. Et refaire ces photos dans le style boudoir des années entre-deux-guerres, mais peut-être avec des décors plus épurés. Et toujours la photo de rue lors de chaque petit voyage que j’arrive à faire.

7. Y a t-il une question que nous ne vous avons pas posée et à laquelle vous souhaitez répondre ?

Pourquoi la femme comme sujet ? J’ai de temps en temps des demandes de modèles masculins pour poser en nu, et je n’ai jamais accepté. Le seul modèle masculin que j’ai photographié en studio, pour son book de comédien, avec résolument des poses trop «féminines», j’espère qu’il a pu trouver des rôles, ou un autre photographe…
Pour moi la femme est le sujet le plus beau et le plus difficile, et lorsque le modèle est nu, il n’est plus possible de se cacher, il doit y avoir quelque chose d’ «artistique» qui se passe entre le modèle et le photographe, sinon ça se voit dans le résultat… Et être modèle en nu est plus difficile que certains le pensent.

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