Laetitia Debruyne

Les débuts en photographie

Aussi loin que je me souvienne, ma mère prenait très souvent des photos de famille avec un Canon FTB. Nous avons une étagère remplie d’albums photo et j’avoue que de feuilleter ces images a dû déclencher quelque chose en moi. Parallèlement, je me suis mise à écrire très tôt, j’ai naturellement voulu imager mes mots, cela me semblait être le bon équilibre créatif pour exprimer mes idées. Concrètement, j’ai reçu le Canon FTB à mon baccalauréat. J’ai ensuite complété mon matériel avec des appareils numériques.

Séance de nu en extérieur

Je ne conçois pas une séance vraiment comme telle, mais plutôt comme un échange, une promenade, l’occasion de voyager avec des personnes que j’apprécie. Je travaille uniquement en extérieur, parfois dans des conditions climatiques assez extrêmes.

Le principe de mes photographies est de saisir une essence personnelle, des regards, des attitudes corporelles. Je donne certaines indications à mes modèles avant de commencer, un accessoire, un vêtement, un lieu, une image fugace qui m’est apparue pendant mon sommeil. Elles sont ensuite libres d’évoluer à leur guise. Je ne cherche pas les poses statiques, en fait je conçois une séance comme un reportage : je me fais discrète pour suivre mes modèles dans leurs déambulations et leur imaginaire.

Matériel Canon

Sûrement le hasard, mais j’ai toujours travaillé avec du matériel Canon. J’aime particulièrement le rendu couleur. La majorité de mes photos sont prises avec mon 300D, mais ses limites techniques vont me faire changer de boitier rapidement.

Le corps nu en pleine nature

En deux mots : nature humaine. On peut le comprendre à la fois comme le fait de capturer l’essence humaine à travers son expressivité ou comme la mise en scène de corps en pleine nature.

Noir et blanc et couleur

Je choisis souvent le noir et blanc pour traiter mes images de manière très contrastée, où je peux mettre l’emphase sur les formes et la lumière. Mais je ne pourrais pas me séparer non plus de la couleur, d’une certaine manière cela rend la photographie plus esthétique et plus actuelle.

Références photographiques

Je ne cultive pas beaucoup mes connaissances en photographie, mais quelques noms me viennent à l’esprit : Jan Saudek, Ernesto Timor, Louis-Thomas Plamondon (ok je connais personnellement les deux derniers, et j’espère bien rencontrer le premier un jour !). Mes références proviennent majoritairement de l’art de manière plus globale : énormément de musique, quelques peintres et bien entendu les caprices de Dame Nature.

Projets autour de la photo de nu

La liste des idées s’allonge facilement d’autant plus que j’ai pris l’habitude de tout noter sur mon Moleskine. La mise en place des séances est plus longue, j’ai besoin de temps pour cerner avec un peu plus d’exactitude l’idée à saisir. En règle générale, mes processus photo, que cela soit la réalisation d’une séance ou le traitement d’une série, me demandent du temps. J’attends « le bon moment », parfois des années comme en témoignent certaines photographies réalisées il y a déjà un bout de temps et encore inconnues du public.

Pour les curieux qui connaissent l’ensemble de mon travail, à la fois comme photographe mais aussi comme modèle : j’ai débuté ces deux expériences en même temps et je les poursuis toujours autant. J’ai la chance de connaître les deux côtés de la prise de vue et cela a beaucoup influencé ma manière de capturer les images. Je suis très exigeante avec moi-même quand je pose, et j’en demande sans doute autant aux personnes qui souhaitent collaborer avec moi, notamment dans les conditions pas toujours faciles des prises de vue. Pour le moment, le résultat a toujours été au rendez-vous et cela n’aurait jamais été possible sans l’enthousiasme de mes collaborateurs.

LAETICIA DEBRUYNE
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